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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 17:12

Kinderzimmer.jpgAvec Kinderzimmer Valentine Goby réussit un récit magistral. Elle s'empare d'un sujet dont je n'avais jamais entendu parler, la maternité à Ravensbrück, la "chambre des enfants" : Kinderzimmer. Au coeur de l'enfer, voici un lieu dévolu à la vie, où l'on permet aux nouveaux-nés d'exister et aux mères de venir les nourrir... du moins si les uns et les autres sont assez forts pour survivre ... J'ai été sidéré d'apprendre que les nazis avaient organisé au sein de Ravensbrück ce genre de lieu... Ultime sursaut pour se donner bonne conscience, tentative inconsciente d'échapper à la culpabilité, envie incompréhensible de donner une chance à la vie malgré tout...ou au contraire sommet de la cruauté et du sadisme ? Car ce lieu frôle aussi l'absurde : à l'âge de trois mois, les bébés ne peuvent plus être allaités et sont donc quasiment condamnés à mourir...
Valentine Goby suit Mila, jeune déportée politique, enceinte, du printemps 1944 au printemps 1945. Une année insoutenable où le quotidien des déportées est décrit par le menu, et où elle donne naissance à James. La présence de ce bébé devient une raison d'être et de survivre non seulement pour sa mère, mais aussi pour les compagnes de Mila, qui trouvent là un sujet d'espérer, une manière de croire en la vie : "la vie devient une affaire collective". 

L'écriture sobre et précise de ce récit permet de visualiser et de concrétiser dans toute sa force effroyable la vie dans un camp  comme Ravensbrück (camp dit "de travail"). Mais le livre s'avère vraiment réussi parce qu'il adopte un véritable point de vue, un angle d'attaque. Valentine Goby parvient à nous mettre à la place de celle qui découvre pour la première fois un camp de concentration, ses règles absurdes mais incontournables. Elle restitue cette ignorance primordiale et montre comment peu à peu on s'adapte, on survit, on intègre les règles du camp qui deviennent le seul horizon. Ainsi lorsque le terrible hiver arrive, que le froid s'installe, Mila se demande ce qu'est l'hiver au camp : "Est-ce qu'on chauffe les blocks? Est-ce qu'on reçoit des couvertures ?... Est-ce qu'on travaille dehors moins longtemps?"... autant de questions pour transmettre l’état d’esprit de celle qui découvre le camp.

Lisez ce livre, lisez-le absolument. Valentine Goby a écrit là un livre inoubliable, modeste et puissant à la fois. 

(Florence - publié dans Je lis au lit)

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 14:42

pontier.JPG

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 15:16

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 16:56

Oussenko.JPG

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 10:07

affiche-Oussenko.JPG

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 10:22

Vendredi 17 mai - Théâtre de Pézenas
18h30


en partenariat avec"Aux Livres Citoyens",
le lycée Jean Moulin
et la Ville de Pézenas


rencontre avec
Carole FRECHETTE

autour de sa pièce
Je pense à Yu

(actes Sud)

 

CaroleFrechette.jpg

Un matin glacial de février, dans l’appartement désordonné où elle vient d’emménager, Madeleine lit dans son journal un entrefilet à propos du journaliste chinois Yu Dongyue, libéré la veille, après 17 ans de prison pour avoir lancé, avec deux camarades, de la peinture sur le portrait de Mao pendant les événements de la Place Tienanmen, en 1989. Fortement touchée par cette petite nouvelle, Madeleine cherche à en savoir plus sur Yu et ses camarades, sur les circonstances qui les ont menés en prison.

 

D’abord formée comme comédienne à l’École nationale de Théâtre, la québecoise Carole Fréchette se consacre à l’écriture depuis la fin des années 1980. Elle est l’auteure d’une quinzaine de pièces, traduites en dix-huit langues et jouées à travers le monde. Elle a également écrit deux romans pour adolescents, diffusés aussi en plusieurs langues. Ses œuvres ont été saluées par de nombreuses récompenses.

 

La rencontre sera ponctuée par des scènes tirées des pièces de Carole Fréchette et interprétées par les élèves de l'option théâtre du lycée Jean Moulin.

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11 avril 2013 4 11 /04 /avril /2013 10:02

 

Aux Livres Citoyens avait reçu Arno Bertina en 2010 pour ses deux ouvrages : ÉNORME et LA BORNE SOS. Il vient de faire paraître :

 

NUMÉRO D’ÉCROU 362573 
Collection Collatéral

 

 

 

Photographies
Anissa Michalon
Textes
Arno Bertina

« Et nous deux, donc, pour regarder tout ça, le cul sur le remblai de l’autoroute qui disparaît – mais ce n’est pas un livre d’amour hein, une aventure, attention ; Ahmed était bien fou.» 

Idriss, un sans-papiers malien, raconte la naissance de son amitié avec Ahmed. Clandestins et dans l’impossibilité de retourner chez eux, ils sont tous deux enfermés dehors; leurs promenades dominicales, entre Montreuil, Créteil, et Boissy-Saint-Léger, rendent leur solitude plus palpable encore. Les émotions qu’ils taisent tournent en boucle jusqu’à ce qu’Ahmed déraille et soit incarcéré. 

C’est à l’occasion du travail qu’elle a mené sur la communauté malienne de Montreuil, que la photographe Anissa Michalon a fait la connaissance d’Idriss, un jeune homme arrivé en France à l’âge de vingt ans. Écrivant un court roman à partir de ces images, Arno Bertina a voulu souligner ce qui, dans cette vie, renvoie aux pressions qui s’exercent sur tous les sans-papiers et, peut-être, sur bon nombre d’immigrés d’Afrique.

 

bertina-copie-1.jpg

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 17:06

ecrivain-rene-fregni.jpgRené Frégni, que nous avions accueilli pour parler de "La Fiancée des Corbeaux" publie ces jours-ci

"Sous la ville rouge"

chez Gallimard.

Charlie Hasard habite Marseille. C'est un solitaire qui ne connaît que deux passions : l'écriture et la boxe. Il a subi de nombreux échecs auprès de ses éditeurs, et trouve un exutoire dans les séances d'entraînement au club. Quand un éditeur remarque un de ses textes, Charlie croit que sa vie va changer mais c'est pour lui le début d'un effrayant engrenage.

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 16:20

villemain.JPG

 

MARC VILLEMAIN est venu à notre rencontre en septembre 2011

LE LIVRE
Et si la colère venait non pas des jeunes, mais des vieux ?Et si les vieux décidaient un beau jour d'en finir avec un monde qui les marginalise et attend qu'ils s'éteignent en ruminant le passé devant leur poste de télévision ?
Et si les vieux se levaient et entreprenaient tout à coup de chambarder l'ordre du monde ?

 

villemain2.JPG

 

Marie et Donatien — lui qu'on appelle « le Débris » —, sont de ces vieux qui vont mener la charge. Deux amants sages, las, pacifiques, n'éprouvant rien de l'antique peur de mourir mais bien désireux de partir la tête haute et de laisser derrière eux un monde pas trop ingrat. Julien, leur fils, a choisi son camp, celui d'une jeunesse en rupture d'histoire, pour entonner la rengaine de l'avenir. Entre eux, le fossé de la révolte.
Le narrateur, ami d'enfance de Donatien, raconte, avec ses mots arrachés à la terre, les minutes de cette improbable insurrection, de cette force tranquille que Donatien aura tenté de ragaillardir jusqu'à l'impensable — et jusqu'au drame.


 

L'AUTEUR 
Marc Villemain est né en 1968. Il est l'auteur de 
Le Pourceau, le Diable et la Putain (Quidam Éditeur), de Et que morts s'ensuivent (Le Seuil), Grand Prix SGDL de la nouvelle en 2009, de Et je dirai au monde toute la haine qu'il m'inspire (Maren Sell Éditeurs), et de Monsieur Lévy (Plon).Il est également critique littéraire.


Ils marchent le regard fier, de Marc Villemain

13 € • Format : 122 x 192 mm • 96 pages • ISBN : 978-2-916136-59-2

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 12:01

Jeudi 4 avril


Lectures Vagabondes  

Maison des associations de Colombières sur Orb

 
18h30


rencontre avec
CLARO
AVT Christophe-Claro 7332

 

autour de son roman
Tous les diamants du ciel


tous-diamants-ciel

 

 

 

Tout démarre d'une affaire d'intoxication au LSD à Pont Saint Esprit : le boulanger du coin, première victime de ce sombre complot CIA-esque, pète un cable et part pour des aventures aussi allumées que glauques.

 Un tour dans la guerre d'Algérie, un portrait du New-York de 1969, un meurtre hitchcockien avec derniers mots sussurés à l'oreille, de la drogue, de la drogue et encore de la drogue, et une révélation finale assez saisissante, et vous aurez un bref aperçu du pitch dément de ce bouquin.


Une écriture hyper-virtuose, une ambition démesurée, des personnages forts, un humour trash, un sujet original et prenant, on a bien affaire à un très grand roman halluciné et rock'n roll.


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